ThomasTouzet /Angèle Pavia / Victoria Henin / Killian Picolo / Emeric Ferchaud
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Mon très cher Audiart, l’autre jour je sors du métro à Alexandre Dumas dans le 20eme. Je sais que non loin d’ici se cache une place à l’abri de l’agitation incessante de Paris. Cette bouche de métro bouillonne de gens pressés. Au fur et à mesure que j’approche du lieu-dit, l’urbanité change : les rues deviennent plus étroites, le trafic est moins dense et le vacarme s’attenu. Au coin d’une rue je me retrouve face à une église imposante. Les bâtiments alentours peinent à supporter son clocher. La place déjà apparait. Je décide de prendre la tangente, vagabondant de rues en rues jusqu’à trouver celle qui me poussera vers notre lieu. Une sonnerie retentit, celle d’une école; des éclats de rires rebondissent sur les parois du sentier que j’emprunte. Il mène à ce qui semble être un parc. Je suis cette rue qui monte et découvre la place tant convoitée. Ici Paris ne bat plus la mesure. Chacun marche, vit selon ses nuances. Quelques-uns ne vont même nulle part et restent silencieux dans le brouhaha. Le marché s’emballe crescendo. On commence à distinguer les premières gouttes de sueurs dansant sur le front des marchands. La partition se lit mais le métronome ne va jamais à la même vitesse. La place verte tente de se faire écouter au milieu de ce cirque. Elle est à la première mesure lorsque la place est au second mouvement. La fontaine, elle, peu importe le temps, peu importe la nuance, joue inlassablement.
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